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Utilisation accrue des vaccins administrés aux chèvres dans les régions pastorales d’Éthiopie

 

Les chèvres sont des actifs productifs clés pour les ménages ruraux et pauvres, car l’élevage de petits animaux génère des revenus et nécessite peu d’intrants. Les chèvres sont une source de lait, de fibres, de cuir, de viande et d’engrais. Elles sont moins chères à l’achat et sont facilement vendues pour de l’argent comptant. Compte tenu des coûts relativement faibles associés à l’élevage des chèvres et de leur aptitude à la production domestique, elles sont une espèce de prédilection pour les femmes petites exploitantes en Afrique de l’Est, qui ont systématiquement tendance à avoir un accès moindre aux ressources financières, à la terre et à d’autres actifs productifs que leurs homologues masculins. Par conséquent, il a été démontré que les maladies et d’autres facteurs de productivité qui touchent les chèvres ont un impact plus important sur les femmes que sur les hommes.

La faiblesse des systèmes d’administration de vaccins pour le bétail maintient les taux de vaccination peu élevés dans les zones rurales

En Éthiopie, les vaccins pour le bétail, y compris ceux destinés aux chèvres et aux moutons, sont fournis et livrés par le gouvernement gratuitement ou à des tarifs fortement subventionnés. Cependant, le système souffre de faiblesses majeures, notamment l’insuffisance des services vétérinaires et du personnel de livraison dans les zones rurales ainsi que la médiocrité des installations de la chaîne du froid, qui compromet la rapidité d’administration des vaccins pour le bétail et leur adoption par les agriculteurs ruraux et les petits exploitants agricoles. En conséquence, la plupart des pasteurs sont insatisfaits du système vétérinaire actuel, qui ne leur fournit pas un accès suffisant et constant à des vaccins de qualité pour le bétail.

Atteindre plus de petits éleveurs grâce à un modèle de franchise

Ce projet soutenu par le CRDI met à l’essai une approche de partenariat public-privé visant à fournir aux petits éleveurs des régions rurales de l’Éthiopie des vaccins contre la pleuropneumonie contagieuse caprine (PPCC), une maladie qui touche les moutons et les chèvres. À l’aide d’un modèle de franchisage, un lot de vaccins de grande qualité certifiés par le Centre panafricain des vaccins vétérinaires de l’Union africaine, ainsi que d’autres produits vétérinaires pour chèvres, seront livrés aux petits exploitants agricoles dans les zones cibles de l’Éthiopie. Les régions sélectionnées pourraient devenir un centre de production caprine, en raison de leur proximité avec un abattoir de chèvres moderne de grande capacité.

Afin de soutenir la livraison de vaccins et de produits vétérinaires pour les chèvres et de promouvoir la durabilité du modèle, dans le cadre du projet, une formation sera offerte aux franchisés sur la façon de gérer une entreprise de produits et de services de santé animale. Les franchisés comprendront des vétérinaires, des assistants en santé animale et des fournisseurs d’intrants agrovétérinaires ainsi que des coopératives de petits producteurs. Dans le cadre du projet, les questions relatives à l’accessibilité et à l’équité dans la distribution des vaccins contre la PPCC seront examinées, pour les femmes en particulier, ce qui impliquera la collecte de données ventilées par sexe. L’équipe de projet et les principaux collaborateurs qui mettront à l’essai ce modèle recevront également une formation sur l’égalité des sexes. Le projet vise à atteindre la parité des genres chez les franchisés.

Résultats attendus

L’augmentation du nombre de chèvres vaccinées contre la PPCC contribuera à améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des petits éleveurs, surtout les femmes. Le projet vise à démontrer qu’un système de franchise public-privé peut améliorer la disponibilité, l’accessibilité et la demande de vaccins contre la PPCC et d’autres produits et services vétérinaires pour les chèvres. Si le modèle est capable de fournir des vaccins et d’autres produits vétérinaires de façon plus rentable et efficace que le système actuel, il pourrait être étendu à différentes zones écologiques et à d’autres maladies du bétail. Les conclusions de ce projet devraient également éclairer les réformes politiques et institutionnelles visant à améliorer la prestation des produits et services d’élevage en Éthiopie, grâce à l’intégration du secteur privé.

Principale institution

Ce projet est dirigé par l’Université Tufts. 

  • Durée : 30 mois 

  • Budget : 1,4 million de CAD 

Ce projet est financé par le Fonds d’innovation en vaccins pour le bétail (FIVB), un partenariat entre la Fondation Bill et Melinda Gates, Affaires mondiales Canada et le CRDI.