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Rencontrez les partenaires d’IAPD Afrique qui mènent des recherches sur les politiques.

 

Le message de la communauté croissante de l’intelligence artificielle (IA) en Afrique est clair : pour que la technologie d’apprentissage automatique puisse relever avec succès les défis du développement, elle doit être conçue pour répondre aux besoins locaux. C’est pourquoi le CRDI s’est associé à l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (ASDI) pour lancer l’initiative Intelligence artificielle pour le développement en Afrique (IAPD), un partenariat de quatre ans doté de 20 millions de dollars canadiens visant à soutenir le développement d’une IA responsable et inclusive sous l’égide de l’Afrique. 

L’initiative IAPD repose sur trois piliers d’activités : 

Cet article se concentre sur le pilier politique. C’est le premier d’une série d’articles qui se penchent sur le travail qu’IAPD Afrique a entrepris depuis son lancement en décembre 2020.  

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PREMIÈRE ANNÉE : CONSTRUIRE LE PILIER POLITIQUE 

Au cours de l’année dernière, l’initiative a publié neuf appels à propositions et manifestations d’intérêt pour recruter des partenaires africains afin de mener des projets liés à la recherche sur les politiques. Ces appels ouverts et concurrentiels ont permis de cibler des think tanks, des instituts de recherche et des organisations à but non lucratif basés en Afrique afin de soutenir le développement, basé sur la recherche, de politiques publiques et de réglementations qui favorisent les avantages inclusifs de l’IA, tout en atténuant les coûts et les risques potentiels. 

À l’issue d’un processus de recrutement rigoureux, les partenaires suivants ont été sélectionnés pour recevoir un financement, allant de 300 000 à 1,2 million de dollars canadiens, et contribuer à l’élaboration de politiques visant à soutenir une IA responsable à l’échelle locale et régionale.  

Think tanks de recherche en politique :  

  • Research ICT Africa est un think tank sur les politiques en matière d’IA en Afrique du Sud. Il génère des connaissances ancrées dans les contextes historiques et contemporains des pays africains, en plaidant pour une innovation en matière d’IA centrée sur les personnes et bénéfique, et en renforçant les capacités locales et la sensibilisation.  

Le nouveau document « A gender perspective on the use of artificial intelligence in Africa’s fintech industry: Case studies from South Africa, Kenya, Nigeria and Ghana » fait la lumière sur la prédominance des hommes dans l’écosystème des technologies financières africain. Les inégalités sexospécifiques ne font pas seulement obstacle à la participation des femmes dans le secteur, mais elles limitent également l’innovation de produits financiers visant à l’inclusion financière des femmes.   

  • Le Centre for Intellectual Property and Information Technology Law (CIPIT), établi à l’université de Strathmore au Kenya, soutient un programme de recherche sur les politiques pour l’Afrique de l’Est qui étudiera comment permettre et mettre en œuvre une IA responsable, développée et mise en œuvre de manière éthique, fondée sur les droits, inclusive et durable.  

Une étude récente, intitulée « the Artificial Intelligence Labour Gender Gap In Africa, » a cartographié la composition hommes-femmes des projets et des entreprises d’intelligence artificielle dans les pays d’Afrique afin de cibler les problèmes de diversité propres aux jeunes entreprises d’intelligence artificielle et de déterminer les mécanismes qui peuvent être mis en place pour y remédier. Le projet a notamment révélé que les femmes ne représentent que 29 % de la main-d’œuvre en IA sur le continent. 

Réseau politique :  

  • Basé au Sénégal, Niyel cherche à établir un réseau francophone de chercheurs travaillant sur les politiques en matière d’IA, à renforcer les capacités des équipes de recherche et des décideurs politiques, et à aider les équipes de recherche à produire des recherches contextuelles, ciblées et axées sur la demande qui répondront aux besoins des décideurs politiques. 

« Malheureusement, la plupart de nos gouvernements en Afrique francophone n’ont pas consacré suffisamment de temps ou n’ont pas eu les ressources nécessaires pour établir les cadres et les politiques adéquats pour garantir que les citoyens bénéficient non seulement des bonds de la technologie de l’IA, mais que leurs droits sont protégés dans le processus. Ce projet renforcera non seulement le réseau d’institutions brillantes qui travaillent sur l’IA en Afrique francophone, mais fournira également aux gouvernements des moyens concrets de s’assurer que l’IA est réalisée de manière responsable. Nous ne pourrions pas être plus enthousiastes pour ce qui est à venir. » 
Valérie Traoré  
Fondatrice et première dirigeante, Niyel 

Observatoire sur l’IA responsable :  

  • Research ICT Africa met également en œuvre l’Observatoire africain de l’IA responsable (OAIAR) pour aider à positionner le continent africain comme une voix de premier plan dans les débats mondiaux et l’élaboration des politiques en matière d’IA responsable et pour approfondir la compréhension de l’IA et de ses effets en Afrique. 

Rachel Adams, chef du projet de l’OAIAR, a écrit un article pour un numéro spécial de la revue Interdisciplinary Science Reviews, qui explore la notion de décolonialité et l’importance qu’elle accorde à la suppression des logiques raciales. L’un des principaux objectifs de l’OAIAR sera d’étudier comment les stéréotypes raciaux, ethniques et de sexospécifiques, ainsi que le profilage et les préjugés sociaux, interviennent dans le développement et le déploiement des systèmes d’IA dans différents contextes africains. 

Pont entre la politique et la recherche : 

  • Ce projet, dirigé par le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) à l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA), soutient la co-création d’un modèle de politique d’IA pour permettre aux gouvernements d’exploiter efficacement l’IA à des fins de développement. L’AUDA agit comme une passerelle politique, en soutenant les activités de renforcement des capacités destinées aux décideurs politiques, en améliorant les connexions avec le secteur privé et en soutenant une mise en réseau accrue avec le monde universitaire et les systèmes scientifiques.   

« Nous sommes heureux de collaborer avec le CRDI à l’élaboration d’une stratégie d’IA pour l’Union africaine qui comprend des cadres législatifs, réglementaires, éthiques, politiques et infrastructurels. Une contribution importante de ces cadres sera de s’attaquer aux mythes et aux idées fausses sur l’IA dans le développement socio-économique et de plaider pour une plus grande utilisation des technologies d’IA responsables en partenariat avec le secteur privé et les innovateurs. »  
Justina Dugbazah 
Administratrice de programme principale, Éducation et développement social, AUDA      
    

Le prochain article de cette série présentera les partenaires d’IAPD Afrique qui mènent des activités de renforcement des capacités. Ils cherchent à répondre aux besoins en capacité des secteurs public et privé en se concentrant sur la prochaine génération de doctorants, de postdoctorants et d’universitaires en début de carrière travaillant sur l’IA responsable.  

Pour en savoir plus sur les activités d’IAPD Afrique, consultez le site www.ai4d.ai. 

Faits saillants

  • IAPD Afrique vise à améliorer la qualité de vie de tous en Afrique et au-delà en s’associant aux communautés scientifiques et politiques d’Afrique pour tirer parti de l’IA grâce à un soutien apporté à une recherche de haute qualité, une innovation responsable et aux talents locaux.  

  • Le volet politique soutient la recherche sur les politiques en matière d’IA afin d’informer et de faciliter l’élaboration de politiques publiques et de réglementations qui favorisent les avantages inclusifs de l’IA, tout en atténuant ses coûts et les risques potentiels.  

  • L’initiative soutient deux groupes de réflexion sur la recherche et les politiques en Afrique anglophone et un réseau politique en Afrique francophone. IAPD Afrique soutient également un Observatoire de l’IA responsable et travaille avec L’Agence de développement de l’Union africaine pour élaborer un modèle de politique africaine en matière d’IA.