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La technologie au service d’une éducation de qualité en Asie

 

Les travaux de recherche menés dans le cadre d’un projet financé par le CRDI en Asie ont révélé que le téléenseignement s’avère aussi efficace que l’enseignement traditionnel, direct, pour ce qui est d’offrir un enseignement de qualité et une bonne expérience d’apprentissage. Cette constatation revêt une importance particulière pour les populations des régions reculées et dépourvues de ressources de pays tels que la Mongolie et le Cambodge. L’équipe du projet a souligné l’importance de choisir des technologies et des médias de téléenseignement appropriés en fonction des besoins des apprenants, des capacités en place et du contexte socioéconomique.

Retombées sur les politiques et les pratiques

Le projet a entraîné d’importants changements au chapitre des politiques et des pratiques en matière de téléenseignement en Asie.

Les chercheurs ont élaboré une ligne directrice visant à assurer la qualité du téléenseignement. Elle sert aujourd’hui de référence à des établissements d’enseignement tels que l’Asean Cyber University ainsi qu’à des gouvernements qui mettent sur pied des programmes de téléenseignement en Asie. Faisant fond sur les rétroactions des bénéficiaires de subvention du projet, des responsables des politiques du Laos, du Cambodge et de la Mongolie envisagent d’élaborer des politiques et des normes d’assurance de la qualité du téléenseignement informel. S’inspirant de l’expérience de 16 établissements de téléenseignement et de cyberapprentissage, l’ouvrage Quality Assurance in Distance Education and E-learning fait ressortir les principales difficultés associées à la mise en place de systèmes d’assurance de la qualité en Asie et propose certaines solutions.

Le projet a aussi permis d’étudier le potentiel des ressources éducatives libres (REL) pour ce qui est d’assurer un accès équitable au savoir et à l’apprentissage. Les REL sont des outils d’enseignement, d’apprentissage et de recherche qui sont mis à la disposition du public gratuitement. Les travaux menés dans le cadre du projet ont incité de nombreux pays d’Asie à faire avancer leur programme en matière de REL. En voici quelques exemples :

  • Au Cambodge, un atelier sur les politiques tenu en collaboration avec le ministère de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports a mené à l’élaboration et à l’adoption par ce ministère de lignes directrices en matière de politiques sur l’apprentissage ouvert et à distance.
  • L’Indonésie a mis sur pied son propre réseau de REL, et le ministère de l’Éducation de la Malaisie étudie actuellement la possibilité de mettre en place un régime de politiques nationales sur les REL.
  • À Hong Kong, on est à mettre sur pied un programme de libre accès à des manuels.
  • Un certain nombre d’universités d’Asie, dont l’Indira Gandhi National Open University, l’université ouverte d’Indonésie, la Wawasan Open University, en Malaisie, la Virtual University of Pakistan, de même qu’un consortium des Indian Institutes of Technology sont à élaborer ou à mettre en oeuvre des politiques visant rendre le matériel didactique disponible sous forme de REL.

Le livre Open Educational Resources: An Asian Perspective réunit des rapports et des études de cas nationaux de la Chine, de Hong Kong, de l’Inde, de l’Indonésie, du Japon, de la Corée, de la Malaisie, du Pakistan, des Philippines et du Vietnam.

Le programme Information et réseaux du CRDI soutient aujourd’hui un réseau de recherche mondial afin d’étudier les retombées des REL sur les politiques d’apprentissage et d’éducation.