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Explorer les initiatives communautaires visant à améliorer l’intervention et la résilience en présence du virus Ebola

 

Les forces complexes qui ont une incidence sur l’intervention humanitaire et d’urgence aux éclosions de la maladie à virus Ebola (MVE) figurent parmi les principales priorités de la recherche sur la MVE. Les facteurs physiques, sociaux, économiques et culturels tout comme les modifications au milieu physique jouent un rôle dans l’émergence et la transmission de la MVE. L’amélioration de notre compréhension de ces interactions est essentielle pour renforcer les capacités d’intervention en cas de MVE et atténuer les répercussions de la maladie.

L’objectif du présent projet est de soutenir les stratégies d’intervention adaptées aux besoins locaux et les initiatives communautaires pour compléter les efforts internationaux visant à contenir la transmission virale et la propagation de la maladie ainsi qu’à réduire le risque d’éclosions futures.

La recherche est financée dans le cadre du Fonds pour la recherche rapide sur les éclosions de la maladie à virus Ebola. Cette initiative de 1,5 million de dollars canadiens, cofinancée par le CRDI, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, soutient des projets de collaboration codirigés par des équipes du Canada et d’Afrique.

Le défi

Les interventions humanitaires et d’urgence aux éclosions de pathogènes très contagieux et dangereux comme l’Ebola comprennent habituellement le déploiement rapide et descendant d’interventions biomédicales et de mesures réglementaires et coercitives strictes, comme les quarantaines médicales, les restrictions de voyage et les contrôles gouvernementaux des pratiques socioculturelles. Lorsqu’elles sont combinées avec un faible engagement local, de telles réponses ont tendance à créer une confusion généralisée, de la peur, de la désinformation et de l’agitation civile dans les communautés locales.

Tous ces problèmes sont survenus au cours de l’éclosion dévastatrice de la MVE en Afrique de l’Ouest de 2014 à 2016. Les mesures d’urgence qui ont cherché à détecter, à traiter et à prévenir les cas d’infection Ebola ont été freinées par la connaissance limitée des normes sociales et des expériences vécues des communautés comme les besoins de recours aux soins, les pratiques de prestation des soins et les coutumes funéraires. Collectivement, ces problèmes ont incité certains intervenants internationaux du domaine de la santé à demander plus de soutien et d’actions pour une recherche et des interventions de contrôle des éclosions éthiques, durables sur le plan social et axées sur la communauté en cas de pandémie.

Le projet

Dirigé par une équipe de recherche conjointe canadienne et libérienne qui est soutenue par d’autres chercheurs et praticiens internationaux, ce projet dispose d’une solide expertise pluridisciplinaire dans les systèmes de santé, l’épidémiologie, la science des données, l’anthropologie et la santé publique.

La mise en oeuvre du projet s’effectuera en trois étapes. La première étape mettra l’accent sur l’application d’une analyse de vulnérabilité sociale; la deuxième appliquera une épidémiologie « populaire » pour harmoniser les interactions entre les experts et les non-spécialistes et la compréhension; et la troisième se concentrera sur le partage des connaissances générées avec les communautés vulnérables du Libéria, de la Sierra Leone et de la République démocratique du Congo (RDC).

Les incidences

L’acquisition d’une meilleure compréhension des facteurs sociaux, culturels et environnementaux complexes associés aux interventions aux maladies très contagieuses et dangereuses est essentielle pour améliorer la capacité locale à contenir les éclosions.

Le projet vise à :

  • améliorer les connaissances des facteurs sociaux et environnementaux en tant que précurseurs d’une vulnérabilité accrue aux éclosions de MVE au sein des communautés vulnérables, tant au niveau communautaire qu’international;
  • mieux harmoniser les approches des experts et des non-spécialistes aux éclosions de la MVE et leurs connaissances de celles-ci, ainsi qu’à mieux en tirer profit;
  • améliorer la compréhension théorique et empirique des contextes changeants de la transmission de la maladie et des soins de santé en République démocratique du Congo grâce à l’application des leçons tirées des éclosions en Afrique de l’Ouest de 2014 à 2016;
  • améliorer la sensibilisation des communautés à l’émergence de la MVE et aux risques de transmission relatifs aux facteurs sociaux et environnementaux et leur connaissance de ceux-ci parmi les participants locaux et internationaux.