Les femmes réfugiées ont des besoins criants en soins de santé

Ruth Nara affirme que ses travaux en tant que bénéficiaire d’une bourse de recherche du CRDI en 2017 ont renforcé sa passion pour l’amélioration de la santé des populations les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants déplacés. « Je suis encouragée plus que jamais à continuer de contribuer à la réduction des inégalités systémiques qui nuisent à l’accès aux soins de santé », déclare-t-elle.

Pendant ses études sur le terrain à Kampala et dans le camp de réfugiés de Nakivale, Nara a cherché à comprendre les besoins en soins de santé génésiques des réfugiées congolaises en Ouganda, notamment en ce qui concerne la santé des mères, l’accouchement, la contraception, l’avortement et les soins après l’avortement.

Elle a constaté que les soins de santé des mères étaient inadéquats : les ressources humaines étaient insuffisantes, les installations étaient en mauvais état et les médicaments n’étaient pas toujours disponibles. Les femmes devaient attendre longtemps avant de recevoir des soins et en venaient parfois à offrir des pots-de-vin en échange de services. Bon nombre d’entre elles subissaient de la discrimination lorsqu’elles accédaient aux services, et les barrières linguistiques ajoutaient à ces problèmes.

Nara croit que les résultats de ses recherches contribueront à l’établissement de politiques et de programmes visant à améliorer les droits et les services en matière de santé génésique des populations touchées par des conflits en Ouganda. Elle indique que ses travaux sur le terrain lui ont rappelé qu’elle se trouvait au bon endroit et qu’elle devrait y demeurer.

Tout aussi important, ils lui ont fait comprendre que les femmes avec qui elle a parlé dans le cadre de cette étude sont des personnes comme nous tous. Elles ne sont pas seulement des nombres ni des sujets; elles sont des personnes vivantes qui respirent, qui ont un potentiel humain et qui méritent notre soutien et le respect de leurs droits.